Schéma d’aménagement de la plage de Pampelonne et projet d’éco-hameau des Combes : quelques vérités…
Lors de l’assemblée générale de l’association « Vivre dans la presqu’île de Saint-Tropez », dont l’édition de Var-Matin datée du 9 août 2013 a rendu compte, de multiples erreurs ont entaché la présentation des projets d’éco-hameau des Combes et de Schéma d’aménagement de la plage de Pampelonne. Afin d’en faciliter une meilleure compréhension par les membres de l’association, mais aussi par le public, il convient de rappeler quelques vérités sur ces projets.
Le projet de hameau nouveau intégré à l’environnement du quartier « des Combes » n’est pas situé sur « un sommet très boisé de colline » mais au pied de la colline de Paillas. Le futur hameau a précisément été localisé dans une « Combe», ce qui en topographie est exactement le contraire d’un « sommet », de façon à ne pas dégrader le site pittoresque du village de Ramatuelle. La discrétion des futures constructions a ainsi pu être été confirmée par des essais de ballon captif avec l’architecte des bâtiments de France, début juillet.
Le projet est localisé en dehors de toute « zone d’intérêt écologique, faunistique ou floristique ». Cette localisation a reçu les avis favorables du Conseil National de Protection de la Nature, du comité permanent pour la convention de Bernes, et de la commission départementale chargée de la nature, des sites et des paysages.
Le site n’a pas « été saccagé cet hiver », mais défriché dans le strict respect des autorisations préfectorales des 23 juin 2°10 et 27 juin 2012, après : débroussaillement ; pose d’une clôture ; enlèvement des quelques tortues d’Hermann présentes ; repérage et marquage par un géomètre de tous les arbres à conserver ; délimitation de l’aire d’intervention. Les travaux ont été exécutés, selon un cahier des charges de « chantier vert », par la société « Vert forêt service », partenaire depuis cinq ans du projet « défense des tortues d’Hermann ». Tous les fûts ont été dirigés vers le parc à bois intercommunal et transformés en combustible pour chaudières à bois. Les souches ont été extraites, broyées et répandues sur le sol pour éviter les phénomènes d’érosion. Toutes les interventions sur ce projet d’éco-hameau sont effectuées sous l’étroite surveillance d’experts naturalistes de la société Ecomed, et de la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement. En aucune manière il ne peut donc être question de « saccage ». Le futur hameau sera planté d’arbres selon un projet élaboré par un paysagiste renommé.
Le programme des Combes ne compte pas « que 30 % de logements en locatif social », mais favorise la mixité sociale avec 70 % de logements sociaux, dont 40 % de locatif social, 30 % d’accession aidée à la propriété, 30 % d’accession non aidée mais à prix plafonné, et 100 % de logement principal. Ce programme a été conçu en fonction d’une étude de besoin réalisée par l’ « Agence Départementale pour l’Information sur le Logement du Var », et déclaré d’utilité publique par arrêté préfectoral du 25 octobre 2011. Sa réalisation a été confiée par la commune, après concours, à l’ « Immobilière Méditerranée », société d’habitation à loyer modéré filiale d’ « Action logement », et à « Urban Coop », société coopérative d’intérêt collectif.
Le projet de Schéma d’aménagement de la plage de Pampelonne ne prévoit pas de « construire derrière les dunes, sur les terrains [que la commune] a acquis pour les protéger ». Afin de concilier la sauvegarde de l’économie balnéaire et la protection de la plage face à l’érosion et aux tempêtes, le Schéma prévoit de reculer 9 bâtiments d’exploitation du service public des bains de mer sur les parcs de stationnement communaux. Ces terrains ont précisément été acquis par la commune pour y canaliser les aménagements nécessaires à l’organisation de la fréquentation touristique, dans le cadre du programme d’aménagement annexé à la concession de plage Etat-commune 1974-1989.
D’une façon plus générale, le bureau de l’association « Vivre dans la presqu’île de Saint-Tropez » s’éloigne d’année en année de l’objet social de l’association dont les statuts, normalement encore en vigueur, se proposent de « contribuer (…) à [l’]« équilibre naturel et humain) [de la presqu’île] ». La beauté des paysages d’une part, le dynamisme des entreprises locales d’autre part, démontrent que les municipalités de Ramatuelle, depuis des décennies, oeuvrent en faveur de cet « équilibre naturel et humain » de la presqu’île.
Compte tenu de tout ce qui précède, l’acharnement du bureau de l’association « Vivre dans la presqu’île de Saint-Tropez » contre les projets d’éco-hameau des Combes et de Schéma d’aménagement de la plage de Pampelonne est difficile à comprendre. Hormis quelques nantis, qui en effet peut encore ignorer de nos jours que le besoin de la population en logements et en emplois est urgent ?