Dossier de concession de plage naturelle
4,5 km de sable fin
Pampelonne est aujourd’hui l’une des plages les plus célèbres de la planète. Sur une anse de 4,5 km, elle déroule le charme de son sable fin. Cet espace est limité visuellement au Sud par le cap Camarat et le cap Bonne Terrasse, au Nord par le cap Pinet, à l’Ouest par le vignoble, des prairies, pins, cannes de Provence et différents aménagements touristiques (lotissements, campings, parkings).
- Un lieu d’accueil privilégié
La plage de Pampelonne est le lieu d’accueil privilégié des activités liées à la plage, au nautisme et au tourisme en général. Ses 27 hectares de sable fin accueillent, en effet, chaque jour d’été entre 20 000 et 30 000 usagers. Ses établissements de plage reçoivent les personnalités internationales les plus en vue du monde des arts, de l’économie ou de la politique.
- Un « espace naturel remarquable »
Si cette plage a su préserver, au fil des années, son identité, son écrin de vigne et de verdure, c’est grâce à la volonté des municipalités qui se sont succédées à Ramatuelle. D’ailleurs, depuis un arrêt du conseil d’État du 13 novembre 2002, la plage de Pampelonne est reconnue comme un « espace naturel remarquable » au sens de la loi « Littoral ». Cependant, la fréquentation humaine, massive, déstabilise ce site fragile. Aussi l’équipe municipale a-t-elle entrepris en 2001 l’élaboration d’un schéma d’aménagement de l’ensemble de la plage et de l’arrière-plage.
Pampelonne, à l’image de Ramatuelle
L’histoire de la plage de Pampelonne est née d’une longue étreinte du granite des Maures avec le flux de la Méditerranée, il y a de cela des milliers d’années. Puis l’humain y posa le pied. Et Pampelonne devint l’une des plages les plus célèbres de notre planète. Célèbre, mais toujours étonnante.
A partir de 1927, les premiers lotissements gagnèrent du terrain sur les collines alentours. Après les brutalités de la seconde guerre mondiale, l’empreinte du tourisme s’affirma plus encore, avec de nouveau des lotissements, et l’apparition des campings commerciaux.
A partir des années 1950, les pionniers de l’exploitation des bains de mer plantèrent leurs cabanes sur la plage, au fil d’autorisations précaires renouvelées par l’Etat tous les ans. Peu à peu, ces hardis « Robinsons » inventèrent à Pampelonne une scène magnifique, foulée par des pléiades d’artistes, qui devint le décor de multiples longs métrages et l’insolite écrin de fabuleuses expositions de sculptures.
A ce moment, si la plage de Pampelonne avait été abandonnée au libre fonctionnement des lois du marché, elle serait morte sous le béton, le bitume et le déferlement de la circulation automobile.
Cependant, les municipalités de Ramatuelle ne l’ont pas entendu ainsi. Au contraire, Ramatuelle a voulu que la plage de Pampelonne demeure à son image.
Dès que l’Etat lui a confié la première concession de la plage, entre 1974 et 1989, la commune a lourdement investi pour canaliser la circulation automobile, créer de vastes parcs de stationnement – essentiellement en terre battue -, des voies d’accès perpendiculaires au rivage, des réseaux d’eau potable, de téléphone, d’électricité, et d’égout pour accueillir parfois sur la plage plus de 30 000 personnes les jours d’été. Dans le même temps, mettant en place un règlement d’urbanisme approprié, la commune de Ramatuelle a protégé dans l’arrière-plage les espaces restés agricoles. Et de fait, en ce début du vingt et unième siècle, l’on arrive sur la plage de Pampelonne en traversant le plus beau vignoble de la Côte d’Azur. La plage elle-même, sur près de cinq kilomètres, déroule le charme de son sable fin, iodé, libre de tout boulevard du front de mer, loin, si loin des bruits, de la fureur et de l’uniformité « modernes ». Des troupeaux de moutons parcourent en saison fraîche la plage, les prairies et les dédalles de cannes de Provence qui l’environnent. Les dunes abritent encore des plantes qui, pour certaines, n’existent plus en France qu’à Pampelonne, telles la scrophulaire ou la malcomie rameuses, le myosotis ou l’épiaire des dunes. Les feuilles de posidonies ont encore leurs droits sur ce rivage.
Cependant, la fréquentation humaine, massive, déstabilise un site fragile. Certains visiteurs – sans doute inconscients des dégâts qu’ils font – enfreignent même la loi et vont jusqu’à sillonner la plage ou les dunes de leurs voitures, « quads » et motos tous-terrains.
Avec tous les amis de Pampelonne – dont les exploitants de plage, en étroite concertation avec les associations de protection de l’environnement, la commune a donc entrepris en 2001 l’élaboration d’un schéma d’aménagement d’ensemble de la plage et de l’arrière-plage. Ce schéma aura pour objectifs de conforter l’agriculture, reconquérir les friches, encadrer la reconstruction de bâtiments de plage en matériaux naturels, végétaliser les parcs de stationnement, cantonner les véhicules à moteur en dehors de la plage, et tout mettre en œuvre pour reconstituer et protéger le milieu dunaire.
En somme, il s’agit aujourd’hui de sauvegarder ce charme qui fait la renommée de Ramatuelle et de sa plage de Pampelonne : une étonnante harmonie entre nature et culture. Pour que, des milliers d’années encore, se poursuive cette longue étreinte du granit des Maures avec le flux de la Méditerranée. C’est une histoire d’amour…
L’ESCALET
- Dans un écrin de verdure
Située entre le Cap Camarat et le Cap Taillat, cette plage familiale s’étend sur environ 350 mètres. Elle se continue en criques et plagettes qui comptent parmi les plus beaux paysages de la côte méditerranéenne.